Moi, quand je fais du tourisme et que je découvre une ville, j’aime y aller au hasard, sortir du parcours touristique habituel, prendre à gauche au lieu de prendre à droite, entrer dans ce passage sombre et découvrir un cours à l’abri du tumulte de la rue, rallonger le parcours de quelques centaines de mètres, car il y a des façades anciennes un peu plus loin, etc.

Sauf qu’il y a des communes de ma propre région que je n’avais jamais eu le temps de découvrir en profondeur. Je les traverse régulièrement, empruntant toujours la voie principale, mais qu’y a-t-il dans les petites rues qui croisent la départementale ?

Un jour, j’ai finalement décidé de m’arrêter à Revin, juste sous le pont de Fumay, et de partir explorer les ruelles, tantôt goudronnées, tantôt pavées, du vieux Revin. Quel plaisir de découvrir quelques maisons à colombages, des petits passages fermés en briques, un fleuriste débordant de couleurs, et ces ruelles en pavés qui serpentent entre les façades serrées !

En marchant sans but précis, j’ai eu l’impression de remonter le temps, de retrouver l’âme d’un bourg authentique, façonné par la Meuse et les collines alentour. On y croise des portes anciennes, des enseignes d’un autre âge, des habitants qui échangent quelques mots tout en arrosant leurs plantes. Le bruit de la circulation s’efface peu à peu, laissant place au bruit du vent dans les feuilles des arbres et au chant des oiseaux.

C’est dans ces moments-là que je réalise qu’il n’est pas toujours nécessaire d’aller bien loin pour voyager. Il suffit parfois de ralentir, de suivre sa curiosité et de redécouvrir ce que l’on croyait connaître.

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